Écrivains lauréats des Prix du Canada 2012 reconnus lors d’une cérémonie à Montréal aujourd'hui
MONTRÉAL, le 30 mars 2012 – La Fédération canadienne des sciences humaines est fière d’annoncer les lauréats du Prix du Canada de cette année.
Il y a quatre lauréats, deux en sciences humaines et deux en sciences sociales. Dans chaque catégorie, on remet un prix pour un ouvrage savant en français et un autre en anglais.
Les lauréats ont été choisis par un jury de chercheurs de partout au Canada.
Les prix, d’une valeur de 2500 de dollars chaque, ont été remis aujourd’hui lors d’une cérémonie au Musée des beaux-arts de Montréal.
« Bien que ces quatre ouvrages traitent de sujets très différents, ils réussissent tous à faire ressortir de nouveaux éléments de l’histoire, de la culture et de l’identité canadienne », affirme Graham Carr, président de la Fédération.
« En appliquant une recherche rigoureuse et une analyse éclairée à des sujets fascinants, ces quatre chercheurs approfondissent la connaissance qu’ont les Canadiens d’eux-mêmes. Ces livres contribuent grandement à l’ensemble des connaissances du Canada, et serviront à alimenter le débat démocratique au sujet de l’avenir du pays en expliquant certains éléments de notre passé ».
Les Prix du Canada récompensent des ouvrages qui ont reçu une subvention du Programme d’aide à l’édition savante, lequel est subventionné par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Ce programme consacre 1,5 millions de dollars annuellement au financement de 185 ouvrages savants, y compris cinq ouvrages traduits.
Pour obtenir un complément d’information sur les lauréats du Prix du Canada de cette année, visitez le www.fedcan.ca/prixducanada.
Les lauréats de cette année sont :
Sciences humaines (anglais)
Susan R. Fisher, pour son livre Boys and Girls in No Man’s Land: English-Canadian Children and the First World War, publié par University of Toronto Press.
Ce livre parle de l’impact de la Première Guerre mondiale sur la vie et l’imaginaire des enfants canadiens. En se servant de manuels et matériaux scolaires de l’époque, ainsi que de récits et livres pour enfants et de pièces de théâtre, cet ouvrage nous présente l’engagement des enfants canadiens dans l’effort de guerre.
Susan R. Fisher enseigne l’anglais à l’Université de la Vallée-du-Fraser en Colombie-Britannique.
Sciences humaines (français)
Louise Vigneault, pour son livre Espace artistique et modèle pionnier. Tom Thomson et Jean-Paul Riopelle, publié par les Éditions Hurtubise.
Louise Vigneault examine l’œuvre de deux peintres modernes canadiens importants, Tom Thomson et Jean-Paul Riopelle, et nous montre comment chacun a, à sa façon contribué à refaçonner de manière significative la tradition picturale du pays et donné au Canada une iconographie picturale qui cassait avec l’Europe. Les images qu’ils ont créées ont été tirées de la nature – des forêts boréales de l’Ontario et de la chasse au Québec.
Louise Vigneault est professeure d’histoire de l’art à l’Université de Montréal.
Sciences sociales (anglais)
Veronica Strong-Boag, pour son livre Fostering Nation? Canada Confronts Its History of Childhood Disadvantage, publié par Wilfrid Laurier University Press.
Ce livre nous fait découvrir de nouveaux éléments de l’histoire de l’aide sociale et de la famille au Canada. Pour la première fois, on explore de façon détaillée les soins offerts aux enfants marginalisés du 19e au 21e siècle. Des histoires à arracher le cœur nous montrent que la vie n’a pas été facile pour plusieurs enfants en foyer d’accueil, et nous rappellent que le bien-être des enfants dépend de celui des parents.
Veronica Strong-Boag est professeure en Études de la condition féminine et en l’égalité des sexes, ainsi qu’en Études en enseignement, à l’Université de la Colombie-Britannique.
Sciences sociales (français)
Michel Ducharme, pour son livre Le concept de liberté au Canada à l’époque des Révolutions atlantiques, 1776-1838, publié par McGill Queen’s University Press.
À partir de 1776, une vague de révolutions et de guerres d’indépendance a déferlé sur l’Europe et l’Amérique. Ce sont les Révolutions atlantiques. Ces mouvements ont tous revendiqué la « liberté ». Ducharme nous explique que deux définitions très différentes de liberté se sont affrontées au Canada au début du 19e siècle, et que la défaite des Patriotes en 1837-38 a permis à l’establishment de l’époque d’imposer une certaine version de liberté qui a façonné le pays tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Michel Ducharme est professeur adjoint au département d’histoire de l’Université de la Colombie-Britannique.
-30-
Renseignements:
Alison Hebbs
Fédération canadienne des sciences sociales
613 282 3489
Représentant plus de 85 000 chercheurs par l’entremise de 79 sociétés savantes, 79 universités et collèges et cinq sociétés affiliées, la Fédération canadienne des sciences humaines est le porte-parole national du milieu de la recherche et de la formation universitaire dans ces disciplines.