L’experte de l’étude des genres, Grace Skahan, fait partie de la liste de conférencier.ière.s de premier plan du Congrès 2022, le plus grand rassemblement axé sur les sciences humaines au Canada qui se déroulera en mode virtuel du 12 au 20 mai.
Montréal, le 3 mai 2022 – Tous les six jours au Canada, une femme est tuée par son partenaire, et chaque nuit, environ 3 500 femmes dorment dans des refuges parce qu’elles ne sont pas en sécurité chez elle, d’où le besoin urgent de mettre fin à la violence sexiste au Canada. Oui, il manque un élément essentiel quant à l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies de prévention efficaces : les hommes.
C’est la conclusion préliminaire de Grace Skahan, pédagogue et experte de l’étude des genres et étudiante en maîtrise au Département d’études intégrées en éducation de l’Université McGill, qui s’est donné pour mission de comprendre la raison pour laquelle si peu d’hommes manifestent de l’intérêt pour les questions de genre et ce qui peut être fait pour attirer leur attention, notamment en mettant sur pied des initiatives structurées en matière d’éducation destinées aux jeunes.
Mme Skahan transmettra ce message en qualité de conférencière invitée au Congrès des sciences humaines (Congrès 2022), le plus grand rassemblement d’universitaires au Canada et le plus complet au monde, qui se déroulera cette année en mode virtuel du 12 au 20 mai.
Considérée comme la conférence de premier plan sur les conversations critiques de notre époque, le Congrès 2022 servira de plateforme pour la présentation de milliers de mémoires de recherche et d’exposés par des expert.e.s du domaine des sciences humaines venu.e.s du monde entier. Plus de 6 000 visiteurs virtuels sont attendus. Le thème central de l’événement sera de repenser l’avenir après deux années de pandémie et d’autres événements mondiaux ayant bouleversé des vies, afin de susciter des idées et un dialogue et d’inspirer des actions visant à créer un avenir plus diversifié, durable, démocratique et juste.
Selon Mme Skahan, « les hommes ont beaucoup plus de pouvoir dans la société que les femmes, et sont dans une position unique et stratégique pour promouvoir les initiatives sur le genre. Toutefois, il y a très peu d’hommes qui s’intéressent véritablement à faire avancer les choses. Ce sont presque toujours les femmes. »
En étudiant un petit groupe d’hommes de Montréal qui travaillent déjà à la prévention de la violence sexiste, Mme Skahan a pour objectif de mieux comprendre les cheminements qui les ont conduits là et comment cette information peut être utilisée à plus grande échelle dans les politiques en matière d’éducation pour mettre sur pied des initiatives de prévention plus inclusives et durables.
« Nous savons que le fait d’impliquer des hommes rend moins probable qu’ils commettent des actes de violence, mais aussi accroît leurs chances de se mobiliser dans leur propre vie pour y mettre fin », explique-t-elle. « Nous devons mieux comprendre comment faire en sorte qu’un plus grand nombre d’entre eux participent aux discussions. »
Mme Skahan a récemment achevé la première phase de son processus de collecte des données, en adoptant une approche fondée sur les arts pour obtenir des renseignements sur ses sujets d’étude. Chaque participant disposait de dix minutes pour créer un modèle en argile expliquant comment il en était venu à s’intéresser à la prévention de la violence sexiste, et Mme Skahan a utilisé ces modèles comme tremplin pour une conversation intime en tête à tête.
Ses premiers résultats ont montré que les hommes sont plus susceptibles de s’intéresser aux questions de genre s’ils ont une « femme influente » dans leur vie, des membres de la famille, des amis ou des mentors qui remettent en question l’iniquité entre les sexes et qui les incitent à y réfléchir dans leur propre vie. Plus important encore, elle a constaté que les structures plus formelles ont également joué un rôle important, comme l’inscription à des cours en littérature féministe et justice sociale à l’école secondaire, l’adhésion à un groupe spirituel de jeunes qui crée un espace sûr pour avoir des conversations fondées sur le sexe ou la participation à des activités de sensibilisation à l’équité entre les sexes à l’école.
« Demander aux hommes de réfléchir à leur propre sexe et de se montrer critiques envers eux-mêmes n’est probablement pas le meilleur point de départ parce que cela peut déclencher une réaction défensive », explique Mme Skahan, qui conclura ses recherches par des recommandations concrètes concernant les politiques en matière d’éducation visant à soutenir les activités de prévention de la violence sexiste.
« Plus nous pourrons mettre sur pied des initiatives structurées et inclusives, comme des programmes scolaires auxquels nous participons tous ensemble, plus vite nous pourrons mettre fin à la violence sexiste », a-t-elle déclaré.
Organisé par la Fédération des sciences humaines, le Congrès 2022 est commandité par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, Mitacs, SAGE Publishing, Universités Canada, la Fondation canadienne pour l’innovation et Affaires universitaires.
Le prix de l’inscription, qui comprend plus de 100 conférences de marque et séances ouvertes dans la cadre du Congrès 2022, s’élève à 55 $. Les enregistrements des séances seront disponibles jusqu’au 3 juin 2022. Veuillez visiter le site Web www.congres2022.ca pour vous inscrire en vue d’obtenir un laissez-passer communautaire et un accès au programme des événements ouverts au public.
Pour obtenir de plus amples renseignements :
GBPR
Tél. : 877-986-1340
Courriel : info@gailbergmanpr.com
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