Lorsque les Nations Unies ont publié l'Agenda 2030 pour le développement durable appelant toutes les nations et les parties prenantes à s'unir autour d’un plan d'action pour renforcer les capacités des individus, de la planète et de la prospérité, elles ont reconnu qu'aucun pays, organisation ou personne n’est capable de relever les défis globalement complexes auxquels notre monde est confronté à eux seuls - y compris les changements climatiques, la pauvreté et les inégalités systémiques. L'Université York, forte du soutien de sa communauté, a compris que les universités ont un rôle à jouer dans le renforcement des capacités interdisciplinaires et intersectorielles par le biais de la recherche, de l'innovation, de l'enseignement et des partenariats mondiaux, afin de faire progresser les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.
York a mis ce travail en œuvre de nombreuses manières, dans une optique d'inclusion et de diversité. Par exemple, le Go Global SDGs in Action Student Challenge, qui permet aux étudiant.e.s de créer un impact local et mondial en menant leurs propres projets d’ODD ; les « Living Labs » de York, tels que les projets SARIT, qui pilotent des véhicules électriques de nouvelle génération dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'offrir aux étudiant.e.s et aux chercheur.euse.s une expérience pratique; et la série de micro-cours de York sur les modes de vie durables (en anglais seulement), qui propose six modules d'apprentissage gratuits et en libre accès proposés par des chercheur.euse.s de renom, encourageant les individus du monde entier à devenir des ambassadeur.rice.s des modes de vie durables, sont quelques-uns des nombreux exemples de l'engagement de York à faire progresser les ODD.
Les 17 ODD servent de schéma directeur pour « la paix et la prospérité des peuples et de la planète, aujourd'hui et à l'avenir», mais nous devons nous rappeler que cette notion de paix et de prospérité n'existe pas si nous parvenons à faire progresser un seul ou quelques-uns des ODD. Elle repose sur l'idée que nous travaillons tou.te.s collectivement pour faire progresser chacun des ODD. Il s'agit d'une distinction importante et nuancée, car les défis complexes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui à l'échelle mondiale se recoupent, et ce recoupement a un impact différent, et souvent disproportionné, sur diverses populations et régions.
La crise climatique, par exemple, agit comme un multiplicateur de menaces, intensifiant les problèmes existants tels que la pauvreté, les conflits et les inégalités dans le monde. Les phénomènes météorologiques extrêmes - sécheresses, inondations et invasions de criquets - augmentent l'insécurité alimentaire, réduisent les réserves d'eau essentielles et entraînent des migrations massives en nombre record. À elle seule, la migration climatique devrait produire un milliard de migrant.e.s climatiques (en anglais seulement) des pays de basse latitude vers les pays de haute latitude au cours des 30 prochaines années, une nouvelle réalité dévastatrice qui alimentera davantage les inégalités mondiales, en particulier pour les personnes déjà marginalisées et défavorisées - les personnes à faible revenu, les populations racialisées et les femmes.
À l'instar des changements climatiques, la pandémie a également amplifié les inégalités existantes en matière de santé. Un rapport du gouvernement canadien, par exemple, a démontré que les décès liés à la COVID-19 étaient plus nombreux chez les Canadien.ne.s vivant dans des quartiers défavorisés, ainsi que pour les minorités visibles et les immigrant.e.s récent.e.s, et que ce désavantage social et économique jouait un rôle dans l'exposition au virus et avait un impact sur leur capacité à rester en bonne santé et à accéder aux services de santé. Si la COVID-19 reste l'un des principaux problèmes de santé mondiaux, la liste est longue et s'allonge : le VIH, le paludisme, la tuberculose et la résistance aux antimicrobiens représentent des dangers imminents pour la santé et le bien-être de nos sociétés.
Lors de la session « Comprendre les ODD de l'ONU à travers le prisme de DEDI» du 1er juin, je rejoindrai un panel d'activistes, de chercheur.euse.s, de leaders d'opinion gouvernementaux et industriels estimés qui défendent les ODD dans leur vie quotidienne, sur le plan personnel et professionnel, afin d'approfondir une partie du travail nécessaire pour analyser ces défis mondiaux. La session examinera comment nous pouvons faire avancer les ODD en mettant l'accent sur la poursuite de notre travail dans des domaines tels que la décolonisation, l'équité, la diversité et l'inclusion. Nous identifierons où et comment nous pouvons travailler ensemble pour utiliser au mieux les universités - de nos chercheur.euse.s renommé.e.s à nos étudiant.e.s talentueux.euses - afin de faciliter le type de collaboration intersectorielle nécessaire pour faire progresser les ODD et garantir que tous les peuples et la planète en profitent.
Les problèmes mondiaux nous obligent à réfléchir à la manière dont nous pouvons transcender les cultures, les secteurs et les frontières pour rassembler les industries, les gouvernements et les universités. Il n'existe pas de solution simple pour atteindre les ODD, mais les universités peuvent et doivent jouer un rôle en associant l'objectif à l'impact pour faire progresser le bien-être de la société et de la planète.