Le Congrès en Conversation - Partie III avec Aliyah Datoo

Balado
16 novembre 2023

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Introduction | À propos de l'invitée | La recherche d'Aliyah Datoo au Congrès | Transcription | Suivez nous

 

Introduction

Bienvenue au Congrès en Conversation, une série spéciale présentée par le balado Voir Grand et la Conversation Canada, dans laquelle nous invitons les chercheur.euse.s qui participent au Congrès à partager leurs recherches et leurs expériences dans le contexte de notre reponsabilité commune envers notre société, nos systèmes et notre planète.

Pour ce dernier épisode de notre série spéciale au Congrès, notre hôte Annie Pilote, Présidente du Conseil d'administration de la Fédération est accompagnée par Aliyah Datoo, étudiante de deuxième cycle universitaire à l'université Simon Fraser.

 

À propos de l'invitée

Photo d'Aliyah Datoo

 

Aliyah Datoo est une étudiante de deuxième cycle universitaire à l’Université Simon Fraser où elle termine une maîtrise en Sciences politiques, développement communautaire, francophonie en situation minoritaire, communications et réseaux sociaux.  

Passionnée par les enjeux communautaires et la francophonie en contexte minoritaire, Aliyah vise à mieux comprendre les dynamiques communicatives au sein de la communauté francophone en Colombie-Britannique.

Ses intérêts de recherche sont centrés sur la communication, les sciences politiques, la sociologie et les sciences sociales. 

 

La recherche d'Aliyah Datoo au Congrès

Titre de la recherche de Mme. Datoo : « Délibérons ! Les organismes de la communauté franco-colombienne et la délibération démocratique dans l’environnement numérique »

Résumé

Ce projet interprétatif explore le rôle des organismes communautaires dans la structuration des discussions en ligne au sein de la communauté francophone en Colombie-Britannique. Les réseaux sociaux offrent aux membres de la communauté des occasions de dialoguer et de s'exprimer au sein de ces plateformes numériques, de rassembler les membres du public dans un effort d'améliorer la société. 
Les résultats mettent en avant un manque de ressources et de temps pour rassembler des individus sur ces plateformes, mais aussi une fragmentation communautaire.  
Cette recherche utilise des approches uniques et le sujet de la recherche, la communauté francophone en Colombie-Britannique, est sous-représentée. Le but de cette recherche est de non seulement contribuer au domaine, mais aussi pour aider la communauté à faire appel à plus de soutien. 

 

[00:00:12] Annie Pilote : Bienvenue au Congrès en Conversation, une série spéciale présentée par le balado Voir Grand et la Conversation Canada où nous invitons les chercheurs et chercheuses qui participent au Congrès 2024 à partager leurs recherches et leurs expériences dans le contexte de notre responsabilité commune envers notre société, nos systèmes et notre planète.  

[00:00:36] Je m’appelle Annie Pilote et je suis la présidente du Conseil d’administration de la Fédération et votre hôte pour cet épisode du Congrès en Conversation. Mon invitée d’aujourd’hui est Aliyah Datoo, étudiante de deuxième cycle universitaire à l’Université Simon Fraser.

[00:00:55] Annie Pilote : Bonjour Aliyah ça me fait plaisir de te rencontrer aujourd’hui, alors, pouvez-vous nous parler un peu de vous et ce qui a suscité votre intérêt pour le thème de l'organisation communautaire en ligne?

[00:01:07] Aliyah Datoo : Oui, bien sûr. Donc, tout a commencé même avant l'université, quand j'étais à l'école secondaire, j'étais dans un contexte très anglophone, mais j'étais à la recherche des initiatives plutôt en français. Donc, je continuais avec mes études au sein du French Cohort Program en affaires publiques et internationales à SFU, en français et en sciences politiques.

[00:01:24] Et là, j'ai pu continuer avec mes études en français, j'ai pu pratiquer un peu la langue, acquérir des connaissances aussi en sciences politiques. Et dans ce sens-là aussi, j'étais connectée un peu déjà à la communauté francophone à travers ces initiatives à SFU. Et à ce moment-là, je me sentais vraiment bienvenue, accueillie au sein de la communauté.

[00:01:45] Et c'était un bon sentiment parce que là j'ai pas vraiment senti que je faisais partie d'une grande communauté de ce sens là et c'est quelque chose que j'ai bien apprécié donc j'ai commencé à faire du bénévolat et puis à travailler au sein de la communauté. Et quand c'est le moment où j'ai pris la décision de faire une maîtrise, je me rappelle que j'ai déjà pris la décision de que je voulais faire sur les réseaux sociaux.

[00:02:06] Mais je n'étais pas exactement certaine de comment continuer avec ça. Donc j'ai eu une discussion avec mon directeur de projet. Il a posé la question, mais pourquoi pas la communauté francophone? Parce que vous en faites déjà partie, c'est quelque chose que vous aimez bien. Et je pense que c'était un moment “aha!”, une sorte de moment clé pour moi de vraiment faire connaissance de moi et aussi comprendre que je pourrais vraiment faire quelque chose aussi pour ma communauté.

[00:02:29] Et donc je me suis dit je vais continuer avec ça, analyser les discours qui se présentent dans un sens en ligne aux yeux des communicants qui sont au sein de la communauté et de voir les types de discours qui viennent d'avoir lieu, comment ça se présente, ce qu'on ressent au sein de la communauté.

[00:02:47] Et la communauté est assez petite, c'est la cinquième plus grande communauté de langue officielle en situation minoritaire. Environ 1,5% de la population qui parle français et je vais aussi juste distinguer aussi que c'est la communauté francophone en Colombie-Britannique et non pas la communauté en Colombie parce que c'est quand même un titre qui peut susciter un peu de confusion

[00:03:10] Annie Pilote : Alors Aliyah, lorsque vous avez discuté avec votre superviseur de recherche de ce thème-là et qu'a émergé la possibilité de vous pencher sur la communauté francophone en Colombie-Britannique, alors il a accueilli avec beaucoup d'intérêt cette proposition.

[00:03:27] Je serais curieuse d'en entendre davantage de son point de vue et de l'intérêt qu'il voyait dans ce projet-là.

[00:03:36] Aliyah Datoo : Je pense que dans ce sens-là, il a vu tout ce que je faisais lors de mon baccalauréat aussi. Donc, je faisais beaucoup d'initiatives étudiantes en français. Et c'était à ce moment-là, quand je faisais mon baccalauréat, il n'y avait pas forcément tellement d'initiatives en sciences politiques qui étaient en français, bien sûr qu'on avait des initiatives en français à l'université c'est sûr, mais j'étais à la recherche dans ce sens-là d'un peu plus.

[00:04:00] Je voyais des choses un peu qui manquaient donc je me suis dit bon s'il n'y a pas je vais les créer moi-même dans un sens donc je pense que c'était un peu cet esprit-là que je veux continuer avec le français, je suis à la recherche des initiatives et je ne suis pas quelqu'un qui va juste rester à côté. Donc je pense que c'est un peu ça, où il a dit « oh ben oui, dans ce sens-là, vous pouvez faire quelque chose. »

[00:04:25] Donc ça m'a permis aussi d'avoir assez d'énergie à continuer avec cette recherche. Et j'ai pris beaucoup de plaisir aussi à passer des entretiens, à parler avec les membres de la communauté et à finalement écrire quelque chose au nom de cette communauté aussi.  

[00:04:38] Annie Pilote : Comment cette communauté francophone en Colombie-Britannique utilise-t-elle les espaces en ligne et quel type de discussion a attiré votre attention?

[00:04:49] Aliyah Datoo : Oui, donc c'est assez intéressant. Donc c'était quelque chose où je voyais, même avant de faire la recherche, on utilise certaines plateformes certainement pour faire la promotion de différentes initiatives comme ça, pour essayer d'attirer la communauté vers des initiatives, vers des programmes à leur intérêt, qui peuvent les intéresser.  

[00:05:07] Mais aussi dans ce sens-là, des programmes de soutien, etc. Et là, ce qui a été plutôt mon intérêt, c'est la manière politique de ces discussions-là. Je vais nuancer entre le et la politique. Donc, d'après ce que j'ai vu, c'est vraiment le politique qu'on essaie de faire.

[00:05:24] Donc, plutôt, comme j'ai mentionné, des programmes, des initiatives pour la communauté et non pas la politique, ce qui est vraiment associé à la partisanerie, ce qui n'est pas forcément l'intérêt des organismes communautaires. Donc, dans ce sens-là, c'est vraiment des efforts de visibilité, de promotion, surtout sur les réseaux sociaux, je voyais surtout différents réseaux sociaux qui sont utilisés.

[00:05:44] C'était intéressant aussi comment ils étaient outillés. Surtout, par exemple, Instagram pour un public plutôt jeunesse, plutôt que LinkedIn ou Twitter - X maintenant - qui est plutôt utilisé pour des administrateurs et des politiciens. C'était quand même intéressant de voir comment il y a des différents publics cibles, sur ces réseaux-là, les différents contenus qui sont publiés aussi.  

[00:06:05] Annie Pilote : Maintenant, sur le plan de l'approche théorique, alors vous avez utilisé pour cette recherche la théorie de la démocratie délibérative pour mesurer l'ouverture du dialogue et la manière dont il se traduit en termes d'appartenance. Alors, pourriez-vous expliquer ce que vous recherchiez et quelles ont été vos principales conclusions avec cette approche?

[00:06:24] Aliyah Datoo : Oui, bien sûr. Donc, c'est une théorie plutôt idéal type. Donc, j’ai utilisé une théorie de Jürgen Habermas, une théorie de sphère publique. Donc, dans ce sens-là, c'est les manières que le public va s'intéresser à certains sujets, l'ouverture des espaces, et vraiment les niveaux de démocratie qui se présentent dans ces espaces.  

[00:06:43] Donc sur les réseaux sociaux c'était assez intéressant parce qu'on voit un public qui est assez fragmenté, assez dispersé de manière territoriale donc on voyait ça surtout dans le cas de notre francophonie sur les terrains plutôt physiques, c'était bien sûr le cas aussi dans un terrain plutôt numérique et là ce que je voyais aussi c'est [...] j'ai utilisé cette théorie-là pour analyser le niveau de démocratie qu'on voit en ligne.

[00:07:06] Qui participe? De quelles manières? Jusqu'à quel point aussi? Qui parle, qui ne parle pas? Et finalement, si on peut observer ça. Et c'était intéressant, je dirais, c'était une sphère publique imparfaite, d'après ce qu'on a vu. Donc, dans ce sens-là, avoir des grandes discussions, des grands débats en ligne, donc par débat, je veux dire discussion ouverte, réaction à certaines publications, on ne voyait pas trop ça, traditionnellement.

[00:07:33] Donc, par exemple, en dessous d'une publication Instagram, on ne va pas voir forcément un grand débat dans les commentaires en dessous, mais dans un contexte plutôt semi-privé, par exemple, des groupes Facebook où on voit qu'il faut demander accès, et on a certains membres qui peuvent parler. Là, on voyait beaucoup plus de discussions « ouvertes. »

[00:07:56] Mais dans ce sens-là, c'est plus petit, c'est à une échelle plus petite. Et on voit que c'est un peu à cette manière plutôt moderne, peut-être, de voir ça dans un contexte qui est assez particulier.  

[00:08:08] Annie Pilote : Pourriez-vous donner quelques exemples de réponses que vous avez obtenues ou bien des conversations qui vous ont marquées, qui se déroulent dans ces espaces en ligne et qui diffèrent de la manière dont elles se déroulent publiquement?

[00:08:22] Aliyah Datoo : Je peux donner par exemple, il y avait quelqu'un qui a mentionné qu'il y a certains groupes privés - je vais prendre un exemple d'un groupe Facebook - et ce groupe-là utilise cet espace pour interagir avec d'autres membres qui peuvent s'intéresser à leur contenu.

[00:08:34] Dans ce sens-là, ces initiatives faites par la communauté pour la communauté, c’était un groupe particulier, un sous-groupe et la personne avec qui j'ai passé cet entretien-là s'est rendue compte que dans un contexte beaucoup plus ouvert, ça se peut que d'autres membres de la communauté vont un peu s'ennuyer avec le contenu-là parce que ce n'est pas leur destination. Ils ne vont pas forcément se sentir interpellés par ce contenu-là.

[00:09:00] C’était ça aussi ce que je voyais, c'est qu'il y avait beaucoup de personnes qui ont vu qu'il y a une communauté qui manque de sensibilisation. Par ça, c'est il y a des membres qui ne sont pas forcément au courant de ce qui se passe au sein de notre communauté francophone. Ils ne sont pas bien éduqués dans un sens.

[00:09:17] Et là aussi, ce que je voyais aussi, c'est surtout que les réseaux sociaux, ça pose problème aussi avec le passage des messages, parce que surtout avec des algorithmes et tout ça, c'est très difficile dans un sens d'atteindre un certain public, surtout parce que les algorithmes [sont] difficile à maîtriser - on n'a pas trop de ressources dans certains sens là aussi et c'est beaucoup d'apprentissage aussi, beaucoup de temps, beaucoup de ressources.  

[00:09:41] Annie Pilote : Sur le plan de la méthodologie, vous avez mené des entretiens semi-structurés avec des membres de la communauté, mais vous avez aussi surveillé les plateformes pour voir comment certains aspects de la communication se déroulaient en coulisses. Alors, qu'est-ce que vous avez appris par ces méthodes-là?

[00:09:56] Aliyah Datoo : Alors là, j'ai plutôt utilisé les entretiens. Donc, je n'étais pas sur les réseaux sociaux en train d'analyser dans ce sens-là. Et la raison pour laquelle j'ai passé des entretiens semi-structurés, c'est pour vraiment analyser la nature normative et descriptive de la théorie. Donc, puisque la théorie, c'est une théorie plutôt critique avec un idéal type qui est proposé, je voulais voir aux yeux de la communauté ce qui vient de se passer au sein de ces réseaux sociaux-là.

[00:10:23] Donc, j'ai passé des entretiens avec des communicants, donc plutôt des gestionnaires des comptes des réseaux sociaux et des directeurs généraux qui sont aussi responsables de ces comptes-là. Parce qu'eux, ils sont les personnes responsables de vraiment alimenter ces réseaux-là et ils vont pouvoir avoir cet œil critique envers les types de contenus, envers les types de réactions qui viennent d'avoir lieu.

[00:10:46] Aussi, avec ce qui est en lien avec la normative. C'était pour voir ce qui manque encore de la communauté. Et c'est surtout, on a plusieurs choses qui semblent manquer, surtout avec les membres de la communauté qui ne sont pas forcément au courant de ce qui se passe, on a des ressources qui manquent, il y a beaucoup qui est encore à faire, beaucoup de discussions à avoir, c'est certainement ça.

[00:11:06] En tant que chercheuse, je ne pouvais pas juste dire, “moi en tant que membre de la communauté”, je voulais surtout aussi prioriser la voix communautaire et avoir cette perspective plutôt ouverte dans ce sens-là.

[00:11:19] Annie Pilote : En ce qui concerne le manque de ressources et de temps pour rassembler les individus sur ces plateformes, mais également de la fragmentation de la communauté que vous avez observée à travers votre recherche, est-ce que vous êtes capable de développer davantage sur ces aspects-là?

[00:11:34] Aliyah Datoo : Surtout parce que nous, on est limité par les finances dans un sens et je dis nous, juste en général les organismes. J'ai travaillé avec plusieurs, donc c'est pour ça que je dis nous. Mais oui, on manque de ressources, on manque de temps parce que là on est donné des grands dossiers à gérer. On a certaines choses, on veut tout faire, mais on est limité.

[00:11:55] Je me rappelle, il y avait quelqu'un avec qui je passais un entretien. Là, il y a une personne qui gère tous les réseaux sociaux, toutes les communications pour leur organisme. Et ce n'est pas quelque chose qui est hors la norme. C'est généralement une équipe de 1 jusqu'à 3 personnes pour gérer tous les réseaux sociaux, toutes les communications de tout un organisme.

[00:12:12] C'est beaucoup de travail quand même. Donc c'est ça aussi, on est limité par les finances, certaines obligations de la part des partenaires, parties prenantes. Donc c'est un mélange de beaucoup de responsabilités et de freins en même temps, je dirais.  

[00:12:29] Annie Pilote : Alors, l'objectif des discussions est d'améliorer la société. Pouvez-vous nous en dire plus? De quelle façon est-ce que ces discussions peuvent contribuer à cet objectif-là?

[00:12:40] Aliyah Datoo : Oui, donc je dirais, surtout en contexte d'une francophonie minoritaire, l'idée c'est, je dirais, dans un monde idéal, on aimerait faire valoir notre communauté, faire valoriser ça et finalement contribuer à sa pérennité, sa visibilité, sa continuité. Donc, c'est surtout ça. Sans avoir ces discussions, on ne peut pas faire la communauté, finalement.

[00:13:02] Nos communautés sont plus fortes que nos membres. Donc, dans ce sens-là, il faut qu'on ait vraiment cette participation pour pouvoir contribuer à la durabilité de nos communautés. Et dans ce sens-là aussi, on comprend que parfois c'est difficile à atteindre tous les membres de notre communauté, mais dans ce sens-là, c'est aussi trouver des manières plutôt d'engager ces membres-là.

[00:13:24] Donc c'est une grande question qu'on s'est posée et je pense que c'est quand même important à continuer de se poser ces questions-là pour évoluer avec le temps.  

[00:13:32] Annie Pilote : Avez-vous des recommandations en ce sens-là?

[00:13:36] Aliyah Datoo : Donc, je voyais cinq grandes recommandations Donc, la première, c'est vraiment des réflexions à l'accessibilité et à la sensibilisation communautaire. Donc, il y avait une personne, par exemple, qui a mentionné que, bien sûr, il existe du racisme au sein de notre communauté francophone. Il faut être à l'écoute de cette communauté-là.

[00:13:53] Bien sûr, on a des sous-communautés, au sein de notre communauté francophone, c'est important de reconnaître ces contextes-là. Aussi, adapter ces communications, parce que pas tout le monde est sur les réseaux sociaux. Donc, on doit aussi trouver des manières, peut-être, de trouver un pont entre ces deux réalités, ces deux plateformes, ces deux lieux de discussion aussi.

[00:14:13] Ce qui était intéressant aussi de voir - et c'est quelque chose qu'on fait écho aussi dans les recherches du passé - c'est des communications bilingues qui peuvent s'échapper des algorithmes en place. Bien sûr qu'on veut valoriser la langue française, mais c'est quand même quelque chose qui est intéressant à réfléchir si on veut adapter ça.

[00:14:30] Aussi, la concertation communautaire, donc intra-communautaire, vraiment participer dans ces discussions régulières entre les membres de la communauté, trouver des stratégies, parce qu'on sait ce dont on a besoin finalement. Mais avoir plusieurs personnes qui réfléchissent en même temps, on peut trouver des meilleures idées et vraiment peut-être construire quelque chose de meilleur ensemble.

[00:14:50] Et aussi, trouver des manières aussi pour encourager la participation. On peut trouver, par exemple, des bonnes porte-paroles pour qu'on puisse se sentir représenté. Et c'est quelque chose qui était surtout mentionné lors des entretiens, c'est que pour atteindre un certain groupe, il faut qu'on se sente interpellé pour faire quelque chose pour notre communauté-là.  

[00:15:08] Annie Pilote : Je serais curieuse de savoir quelles sont pour vous les prochaines étapes, à la fois pour donner suite à ces recommandations, mais peut-être aussi pour développer davantage de connaissances autour des enjeux qui vous ont intéressés durant votre maîtrise.

[0:15:22] Aliyah Datoo : Oui, donc je pense que l'important ici, c'est qu'il faut qu'on parle, il faut qu'on communique dans ces sens-là. Donc j'encourage fortement surtout les communicants, les directeurs généraux de ces organismes-là de s'en parler parce qu'on a toutes les idées, on peut surtout trouver quelque chose ensemble pour susciter plus d'intérêt envers la communauté et aussi faire appel aux personnes qui sont surtout à l'écoute, qui vont surtout plutôt parler au nom de la communauté parce que là, peut-être qu'ils peuvent aussi trouver des personnes comme eux qui veulent faire plus.

[00:15:55] Donc, dans ce sens-là, avoir notre porte-parole qui peut se dire à un certain sous-groupe "eh, il y a quelque chose qui manque dans notre communauté, on doit faire quelque chose.” Et en ce qui concerne aussi l'élaboration des connaissances, je pense que ça serait intéressant aussi de voir le côté plutôt des membres de la communauté, voir ce qu'ils viennent de voir, surtout aussi analyser les réseaux, en particulier par exemple avec Instagram, les différentes manières de communiquer.

[00:16:22] Donc par exemple, non seulement ce qui est le texte, mais aussi les images, l'importance de différents formats de communication aussi. Mais oui, dans ce sens-là, j'espère que ça va pouvoir valoriser surtout les initiatives communautaires parce qu'on a tellement de belles initiatives mais on a juste besoin d’un peu de soutien dans ce sens là.  

[00:16:42] Annie Pilote : Bien, je le souhaite également et je vous souhaite bonne chance pour la suite aussi de votre propre parcours.

[00:16:47] Aliyah Datoo : Merci, merci beaucoup  

[00:16:59] Annie Pilote : Merci d’avoir écouté le Congrès en Conversation et merci à mon invitée, Aliyah Datoo. Je remercie également nos amis et partenaires au Conseil de recherches en sciences humaines, la société de production CitedMedia sans qui ce balado ne serait possible et La Conversation Canada, notre partenaire pour cette rubrique spéciale.  

[00:17:20] Vous pouvez retrouver les épisodes précédents du balado Voir Grand sur votre plateforme de balado favorite. Faites-nous savoir ce que vous avez pensé de cet épisode en connectant avec nous sur les réseaux sociaux. À la prochaine!

 

 

 

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