Au moment où le Canada s’engage plus avant sur le théâtre de guerre, le gouvernement canadien juge nécessaire de consacrer toutes ses énergies à la victoire. On propose, à cette fin, de limiter la formation universitaire uniquement aux domaines essentiels à l’effort de guerre, pendant toute la durée du conflit. D’aucuns applaudissent, mais des universitaires craignent qu’une interprétation trop rigide du terme « essentiel » vienne nuire, par manque de clairvoyance, au développement culturel du Canada et limiter les horizons intellectuels de ses citoyens. Un comité de la Société royale du Canada, présidé par Watson Kirkconnell, adresse une note au gouvernement déplorant ce plan. De son côté, le Conseil canadien de recherche en sciences sociales (CCRSS) fait valoir au gouvernement que l’enseignement des humanités et des sciences sociales est en effet essentiel. En janvier 1943, la proposition est abandonnée.
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Une voix pour les sciences humaines