La perception de la vitalité du français influence la façon de penser, selon une nouvelle étude
ST CATHARINES, Ontario – le 26 mai 2014 – Plus le français est perçu comme étant en santé au sein d’une communauté canadienne, plus l’attitude des Francophones de ces communautés envers les Anglophones est bonne, affirme une nouvelle étude.
L’étude démontre également que plus les Francophones canadiens voient d’un bon œil les Anglophones, plus leur perception du Canada est positive.
L’étude se base sur un sondage d’étudiants universitaires au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Ontario et au Manitoba. Le sondage a été réalisé par Mike Medeiros, un doctorant et chargé de cours au département des Sciences politiques à l’Université de Montréal. M. Medeiros présente les résultats de son étude au Congrès 2014 de la Fédération des sciences humaines.
M. Medeiros voulait savoir pourquoi les minorités linguistiques dans divers pays ne réagissent pas tous de la même façon. Certaines sont revendicatrices, par exemple, et d’autres pas.
Il affirme qu’il serait intéressant de comprendre ce qui motive les différents groupes linguistiques, mais que la science politique s’était peu intéressée jusqu’ici à la question.
Il a donc cherché à comprendre les attitudes ici au Canada. Pour ce faire, il a sondé des étudiants universitaires fin 2013, début 2014.
Il voulait entre autres comprendre l’influence des perceptions entourant la langue, car notre capacité d’utiliser une langue, dit-il, n’est pas la même chose que nos perceptions quant à la facilité avec laquelle on peut l’utiliser.
Il a découvert un lien direct entre la perception des étudiants de la vitalité du français dans leur milieu, et l’attitude de ces étudiants envers les Anglophones. Les Francophones avaient une meilleure attitude envers les Anglophones lorsqu’ils sentaient que le français chez eux n’était pas menacé.
« Plus la perception du français est faible, note M. Medeiros, plus les chances sont grandes que les attitudes envers les Anglophones seront négatives.
« Et le mécanisme pour expliquer ça est le suivant : Plus le français est perçu comme étant faible, plus les Francophones se sentent menacés, et plus les gens ont tendance à blâmer les Anglophones ».
Il affirme que le Québec joue un rôle important dans l’attitude des Francophones à l’endroit du Canada; par contre, il ajoute que ce n’est pas l’unique facteur à influencer les attitudes.
« Il ne faudrait pas placer trop d’importance sur le fait de simplement être Québécois pour expliquer les attitudes plus négatives envers le Canada des Franco-Québécois » il note dans son étude.
M. Medeiros dit que les gens qui dirigent le pays devraient prendre note de son étude.
Si les gouvernements mettent en place des politiques qui font la promotion du français, on augmentera sans doute la perception chez les Francophones du Canada que le français est en santé. Et si le français est perçu comme étant en meilleure santé, l’attitude des Francophones envers les Anglophones devrait s’améliorer.
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