OTTAWA, le 10 avril 2017 – Le rapport historique présenté aujourd’hui sur la science fondamentale propose un plan fascinant pour renforcer la contribution du système de recherche du Canada, en plus d’accorder une attention sans précédent au rôle essentiel des sciences humaines.
« Ce rapport remarquablement bien pensé présente une vision exhaustive en vue de l’amélioration et de la transformation de l’écosystème de recherche du Canada pour faire de notre pays un chef de file mondial en recherche, affirme Stephen Toope, président de la Fédération des sciences humaines et directeur de la Munk School of Global Affairs de la University of Toronto. Il exprime parfaitement l’urgence avec laquelle le Canada doit faire preuve d’ambition en misant sur l’excellence dans toutes les disciplines de recherche pour relever les défis complexes d’aujourd’hui et de demain. »
Le rapport a été préparé par un Comité consultatif indépendant présidé par David Naylor, ancien recteur de la University of Toronto, et commandé en juin 2016 par la ministre des Sciences, Kirsty Duncan. Le Comité en est venu à la conclusion que le Canada doit de toute urgence augmenter ses ressources et rehausser ses aspirations en matière de recherche si nous voulons « saisir l’occasion d’être de grands leaders » et ainsi améliorer l’excellence et les retombées de la recherche canadienne.
Le rapport recommande l’adoption d’une approche plus équilibrée à l’égard de toutes les disciplines de recherche en tant que principe fondamental de financement et reconnaît l’importance de la contribution des sciences humaines dans l’essor du Canada au XXIe siècle. Il demande une augmentation cumulée du financement de base des conseils subventionnaires fédéraux à la recherche et des entités connexes pour faire passer, sur une période de plus de quatre ans, les dépenses annuelles de 3,5 milliards de dollars à 4,8 milliards de dollars d’ici 2022.
La principale priorité est d’accroître les investissements dans la recherche dirigée par des chercheurs indépendants. Il est notamment recommandé d’examiner rapidement l’affectation du financement de l’ensemble des conseils subventionnaires, étant donné que des modifications apportées aux programmes ont grandement diminué les possibilités de financement des chercheurs dans le domaine des sciences humaines. Le Conseil de recherche en sciences humaines ne reçoit actuellement que 15 % des investissements fédéraux destinés aux conseils subventionnaires.
Le rapport insiste aussi sur le soutien accru de la diversité dans la recherche, non seulement entre les disciplines, mais aussi entre les chercheurs à tous les stades de leur carrière, en portant une plus grande attention à l’équité entre les hommes et les femmes et à la participation des minorités visibles, ce qui rappelle que l’excellence est parfaitement compatible avec la diversité. Le rapport demande aussi plus précisément que les conseils subventionnaires élaborent une stratégie pour promouvoir la recherche menée par les collectivités autochtones et auprès de celles-ci, conformément aux recommandations de la Commission de vérité et réconciliation.
Parmi les autres recommandations et priorités importantes du rapport, mentionnons la prise en considération des nouvelles formes de soutien au financement multidisciplinaire et international, ainsi qu’une meilleure coordination et collaboration entre les conseils subventionnaires.
« Les recommandations du Conseil témoignent d’une vision remarquable, ajoute M. Toope. Nous remercions chacun de ses membres pour leur participation à cet important travail. La Fédération se réjouit de s’engager, au cours des prochains mois, dans une importante conversation avec les Canadiens sur la nécessité d’améliorer nos efforts en recherche et sur la valeur de la recherche en sciences humaines pour notre pays. »
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